Extraction des civils

Hunk poussa la porte de l'infirmerie et fit entrer les civils qu'il venait de tirer de l'enfer de la ville contaminée. Il y avait là un adolescent, une femme enceinte et deux enfants de cinq et dix ans qui avaient perdu leurs parents. Il se mit en retrait, retira son masque, s'alluma une cigarette et regarda ce petit monde se faire prendre en charge par le personnel soignant. Il y avait ici beaucoup de blessés bien plus graves, mais il ne voulait pas prendre de risques. Il avisa un STARS qui pissait le sang sur un lit de camp. Il lui arrivait fréquement de bosser en collaboration avec les STARS, mais finissait souvent par se retrouver seuls quand ces soldats surentraînés étaient soit morts soit égarés.

Méro retournait avec les autres recrues. Il fallait se faire une raison. Mais, en passant dans le couloir, elle vit un homme et quelques rescapés entrer dans une pièce. Elle passa la tête par l'entrebaillement de la porte pour observer qu'est-ce qui se passait. Elle évita de faire du bruit et fit comme lorsqu'elle écoutait les conversations de ses parents. Ils ne l'avaient jamais pris à écouter aux portes. Il faut croire que la jeune fille avait l'espionnage dans le sang! Enfin, il n'y avait pas grand chose d'interressant, mais ça valait mieux que de retourner avec ses jeunes imbéciles et immature que l'on appelait recrues!

Hunk était pris par ses pensées, mais pas assez pour ne pas remarquer le visage qui le regardait par l'entrebaillement de la porte. Il n'aimait pas trop les curieux. Il fit celui qui n'avait rien vu, se dirigea vers la porte et la claqua en gueulant "Courant d'air !". Le "BUNK" qui s'ensuivit le fit sourire. Il rouvrit la porte et regarda ja jeune fille qu'il venait d'assomer à moitié.
"Bah... Qu'est-ce que tu fabriques là ?"

Mérolianne se frotta le nez qui avait légèrement été frapper par la porte. En regardant sa main, elle vit qu'elle saignait. Elle l'essuya tant bien que mal du revers.

-Ah, c'est malin...chuchota-t-elle, pour sois même, avant d'ajouter, plus fort:

-Rien,... je ne fait rien, espèce de grosse tête de poire...

Elle se releva, assez rapidement malgré qu'elle était un peu sonnée. Même debout, elle ne dépassait pas ses épaules.

Hunk sourit.
"Ca va ? Pas trop de mal ?"

Méro le regarda d'une façon qui voulait toute dire: " Bah non! Tout va bien! J'viens de me faire écraser le nez par un gros balourd, mais je vais hyper bien!!". Mai au lieu de lui lancer cette remarque sarcastique, elle ne fit qu'hocher la tête et marmonner un simple:

-Ouais ouais...ça va aller. J'suis pas une mauviette...

Elle le contourna et entra dans la salle pour trouver quelque chose pour arrêter le sang de couler. Elle trouva finalement un bout de tissu propre.

-C'est bon...Tu viens de sauver ses vies et t'assome ben comme faut une recrues! Non, mais vraiment...

Hunk sourit et tira une nouvelle boufée de sa cigarette.
"C'est pas très poli d'écouter aux portes, surtout quand on est dans un endroît où il n'y a que des alliés."

Elle lui fit un de ses regards méprisants.

-C'est pas de ma faute! J'suis sensé être une espionne, pas une gentille petite fille qui va cueillir des fraises! Et c'est pas plus poli d'écraser les nez des jolies jeunes filles, même si elles écoutent aux portes!

Elle s'approcha, pris sa cigarette et la jeta.

-T'a pas affaire à fumer ici...C'est toxique pour tous les autres! Tu viens de les sauver, tu vas quand même pas t'arranger pour qu'ils développent un cancer....

Hunk souriait toujours . C'est qu'elle était teigneuse cette petite.
"De toutes façons, la mort règne sur cette ville toute entière. Mieux vaut mourir d'un cancer qu'étripé vivant par ces saloperies."

Mérolianne roula des yeux.

*Ce qu'il peut être bête! Non mais vraiment!*

-Sérieusement, vaut mieux ne pas mourrir du tout! Vous êtes bouché ou quoi?!

Si elle avait eu des lasers à la place des yeux, cela ferais longtemps que cet homme ne serait plus des notres!

"Et bien c'est tout, j'irais fumer ma clope ailleurs, et toi tu fais ce quie tu veux, Shaniouchka."
Sur ce, il sortit dans le couloir et s'alluma une autre cigarette.

Hunk regarda les deux hommes d'un air dédaigneux.
"Appellez-moi Hunk. Je viens souvent ici mais c'est la première fois qu'on se croise. Je suis là pour remettre un peu d'ordre par ici."

Hunk sourit et cracha une nouvelle bouffée de fumée.
"Personne ne m'envoie. Je bosse pour moi tout seul. J'ai plaqué ces connards de Pharmacorps il y a deux ans. Alors tu peux me faire confiance, camarade"

"Bon ben c'est pas tout ça mais j'ai à faire." dit-il d'un air désinvolte
Et il se dirigea vers la sortie.