Etablissement Devil May Cry (PV Eve)

Dante répondait au téléphone. Comme à l’accoutumée, la personne ne connaissait pas le mot de passe. Eh oui, pour se procurer ses services, il faut connaître un mot de passe. Ceci lui permettait de savoir que la mission proposée sera intéressante pour lui et assez sérieuse pour qu’on appelle un spécialiste. Son premier cabinet était situé dans la ville infectée et a été détruit, mais Dante s’est efforcé de garder la même décoration que dans celui qui a été détruit.
Un billard, une big chaîne hi fi, un bureau sobre, un fauteuil confortable ou il peut prendre ses aises, le téléphone ancienne génération (eh oui Dante est un nostalgique), un frigo, un canapé, une guitare, basse et une porte derrière son bureau qui menait à la salle de bain, la chambre et la cuisine. Il avait néanmoins un étage pour accueillir les personnes, soit à protéger ou alors les amis, et voir même pour du dépannage d’un hôtel rempli. Eh oui on arrondi. les fins de mois comme on peut. Peu de monde avait néanmoins accès à son établissement, enfin le droit de parler affaires.
Enfin revenons à nos moutons. Dante raccrocha le téléphone, sans contrat pour le client, car pas de mot de passe, pas de contrat !
Il se leva, et se mit à jouer au billard, un truc qu’il avait appris avec des gars à l’armée pendant la beuverie du samedi soir au bar. Il ne se débrouillait pas trop mal, et c’était lui qui était parmi les derniers debout, mais presque jamais le dernier. IL faut dire aussi qu’au bout de la 3eme bouteille de whisky et quelques cocktail plus tard on ne marche plus très droit. IL se retrouvait vite dans une chambre, détroussé. Mais il faisait attention de ne pas trop emmener de liquide pendant une beuverie.
IL joua tranquillement, jusqu’au moment ou un homme rentra dans l’établissement. Il avait une valise de voyage à la main. C’était un ami à Dante, qu’il avait rencontré à l’armée. IL est désormais à la « retraite ». Une petite fille l’accompagnait.

»Salut mon vieux ! Ecoute j’ai pas trop le temps, j’ai un voyage d’affaire à faire et j’ai trouvé personne pour la garder, alors… je te la laisse «

Et il parti aussi vite, comme si le diable était à ses trousses.

Dante fit les gros yeux. On lui avait jamais fait ce coup la, et encore moins lui. Mais chose plus importante… comment allait il s’y prendre avec la gamine ? Lui qui n’aime pas les gamines… ni les enfant tout court.

En attendant la jeune fille regarda Dante intrigué. La jeune fille avait les cheveux bouclés, les cheveux châtains, une dizaine d’année a tout casser. Elle portait une salopette, et une casquette ainsi qu’un tshirt de garçon.

« Quoi, qu’est ce que tu as ? J’ai une mèche qui part de travers ? »
La jeune fille rigola
« T’es drôle monsieur »
« On ne m’appelle pas Monsieur mais Dante ! Je ne suis pas vieux et Monsieur ça fait vieux ! »
« Moi c’est Windy, et lui c’est mon grand père »
Elle désigna l’homme qui était parti le feu au popotin
« Et euh Mademoiselle… pourquoi ton grand père t’a laissée ici ? »
« Bin y a des vilains bonhommes qui nous poursuivaient et Papi m’a dit que je serait en sécurité avec toi »

*Oh nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn, je comprend pourquoi il s’est barré … il connaît pas le mot de passe…*

« Bon écoute, je vais t’installer dans une des chambres en haut en attendant, il est déjà bien tard pour les petites filles »

Et il s’exécuta, il installa la jeune fille à l’étage.
Le lendemain matin, il prit soin de fermer la porte de l’entrée à clef et alla à la boulangerie du coin, chercher des petits pains pour lui et son hôte.
En rentrant, il vit sur son canapé plein de peluches et de jouets qui traînaient un peu partout…

« MAIS C’EST QUOI CE FOUTOIRRRRRRRRRRR ?????????? »

« Papi m’a envoyé un sms et il m’a dit qu’il en avait pour un moment, le temps qu’il sème tout le monde, donc je m’installe chez toiiiiiiiii Dante Oni-chan. IL faut que tu me protège et soit gentil avec moiiiiiiiii »

*MAIS QU’AI-JE FAIT POUR MERITE CAAAAAAAA*

*Elle me rappelle quelqu’un en plus….*

Cela faisait plusieurs mois qu’Eve traînait dans la ville infectée, à la recherche d’un peu de fun et de monstres. La vie dans la ville sécurisée avait beau être plus simple pour les gens, elle semblait cependant bien monotone et peu réaliste. Il n’y avait que des gens qui se voilaient la face à longueur de journée en essayant d’oublier tout ce qui se trouvait derrière les murs. Eve traînait constamment seule dans les ruelles sombres et désaffectées, sans aucuns partenaires ni amis. Elle préférait cette situation, afin de ne pas avoir à sauver le popotin de la personne qui l’accompagnait toutes les 4 minutes, si cette idée lui venait au moins à l’esprit. Une personne de perdue, dix de retrouvées de toute façon non ? Ca marchait très bien avec les monstres en tout cas…

C’est pendant l’un de ses jours dans la ville infectée, plus précisément pendant l’une de ses parties de chasse, qu’elle rencontra un homme qui était encore bien vivant, un peu en morceau, format gruyère, mais toujours vivant. Malgré son état, il criait toujours de rage tout en tirant ses dernières balles sur le monstre qu’il venait d’abattre, le même qui avait du le croquer. Ce n’était pas vraiment dur à deviner, un morceau de jambe traînait encore dans la gueule du monstre au sol.

Eve : « C’est trop tard mon vieux, pour toi et surtout pour lui ! Vous êtes autant troués l’un que l’autre : c’était soirée fromage ? J’ai bien fait d’être à la bourre aujourd’hui, je n’aime pas trop le gruyère ! Tu peux lâcher la gâchette maintenant, il ne te piquera pas ta deuxième jambe ! »

L’homme en resta bouche bée, celui-ci était en train de crever sur place et la jeune fille parlait de fromage. Il savait qu’il allait mourir, et dans ses derniers instants il expliqua son désespoir à la jeune fille.

Homme : « Foutu mot de passe ! Si j’avais eu ce fameux mot de passe j’aurais pas finis comme ça. Je n’aurais pas vu ma fille se faire avaler d’un coup par l’un de ses monstres et j’aurais sûrement pu continuer à vivre paisiblement dans la ville sécurisée. »

Eve n’y comprenait rien. D’ailleurs, pourquoi cette histoire devrait l’intéresser, cela ne lui rapporterait rien. Les sous et le fun, ça c’est le pied. Mais tout être normalement constitué possède un tant soi peu de curiosité.

Eve : « Fallait pas faire promenade ici avec sa fille alors. Ce n’est pas un parc pour gosses ici… mais plutôt un parc d’attractions avec des monstres pas gentils du tout. Mot de passe ? C’est quoi ces conneries ? T’as oublié le mot de passe de ton PC ? »

*question con quand même…*

Homme : « …pour avoir les services d’un spécialiste…pour qu’une mission soit jugée intéressante et acceptée, il faut…connaître le mot de passe…agence DMC…ville sécurisée…D… »

Et ce fut la fin de l’homme gruyère…
Cependant, Eve n’avait jamais entendu parler d’une agence du nom de DMC dans la ville sécurisée. Quelque chose qu’elle ne connaissait pas lui était quelque peu… hum insupportable. Elle s’était donc décidée à faire un petit saut là-bas. Après quelques recherches, ni trop brèves, ni trop longues, tout vient à poing à qui sait attendre comme on dit, elle se retrouva devant la fameuse agence. C’était pas très grand (la jeune fille a des goûts de luxe) et la déco laissait à désirer. Peut-être que l’intérieur serait plus attrayant.

*Encore des vieux qui doivent tenir ce truc ! Toujours pareil…*

C’est à ce moment là qu’elle entendit un homme crier à l’intérieur, apparemment c’était le bordel et monsieur devait être un maniaque de la propreté. Elle testa la porte mais celle-ci était fermée à clé. Après un bref coup d’œil dans les alentours, elle remarqua l’une des fenêtres ouverte et s’y dirigea, empêchant une magnifique entrée fracassante par la porte d’entrée, envie qui la démangeait tout de même. Ce qu’elle vit, elle ne s’y attendait vraiment pas du tout ! De 1 : la déco était complètement pourrie ! Mais qui pouvait encore aimer ce genre de déco à cette époque là !? Bon bref tout est question de goût… De 2 : pleins de jouets traînaient un peu partout dans la pièce, Eve avait horreur des gosses, contradictoire avec sa seconde personnalité enfantine… De 3 : elle reconnut sans problème l’homme qui venait de crier. Il était comme Aza, mais lui n’avait aucune gène et avait un caractère qu’elle avait du mal à encadrer….il se la pétait vraiment trop… De 4 : c’est un VIEUX !

Cependant, elle ne put s’empêcher de lancer quelque chose, un grand sourire aux lèvres :

« Ben alors mon coco ! C’est que tu fais la nounou maintenant ! La crèche je ne voyais vraiment pas ça dans ton genre ! »